Malgré une pénurie dans certains métiers, la fonction publique attire toujours les candidats

Publié le par CFTC EMPLOI REGION ALSACE

Plus de 80.000 recrutements sont prévus cette année...

Paradoxe. Alors que le taux de chômage tutoie la barre des 10% avec près de cinq millions de personnes inscrites à Pôle Emploi, la fonction publique a des difficultés à recruter. En 2012, les fonctions publiques d’Etat, territoriale et hospitalière, qui recouvrent toutes les trois plus de 600 métiers, auront besoin d’embaucher au bas mot 80.000 personnes. En effet, malgré la mise en place de la politique du non-renouvellement d’un fonctionnaire sur deux qui touche seulement la première, la fonction publique est confrontée au départ à la retraite de ses baby-boomers. C’est dans ce contexte que se tient jusqu’à samedi à Paris, porte de Versailles, le salon annuel de l'emploi public avec 80 exposants.

 

Des métiers en tension


Avis aux candidats, les besoins dans le secteur sanitaire et social sont criants. La ville d’Asnières-sur-Seine, comme de nombreuses communes, est à la recherche d’auxiliaires de puéricultrice. Le conseil général du Gers, à l’instar d’autres départements, a bien du mal à recruter un médecin. Le soleil ne fait pas tout pour attirer les recrues. La rémunération ne suit pas toujours les exigences. Les collectivités sont parfois bloquées par des grilles salariales rigides. Difficile dans ce cas de s’aligner sur celles du privé.

 

Le phénomène est le même dans les filières techniques. Les conseils généraux sont par exemple en manque d’ouvriers polyvalent pour travailler dans les collèges. «Attirer des techniciens en bâtiment est un exercice difficile», souligne de son côté la responsable du stand pour le conseil général de Vendée. Ce dernier devrait effectuer pas moins de cinquante embauches cette année. Un niveau similaire à 2011. De façon générale, les profils d’informaticien comme les analystes réseaux sont également très recherchés.

 

La crise suscite les vocations


Malgré cette palette de métiers en tension, une chose est sûre, en temps de crise, la fonction publique suscite de l’intérêt. Après trois stages et deux ans d’expériences professionnelles, Aurélie, 26 ans, ne trouve pas de poste dans les ressources humaines. «On va là où il y a le travail. On est d’autant plus tenté d’aller dans le public quand dans le privé ça coince», explique-t-elle. Parmi son groupe d’amis issu de la même promotion, trois sont au chômage, deux se sont reconvertis et une seule à trouver un poste en RH. Sur le salon, en milieu de journée, Aurélie s’était déjà vu proposer un poste de conseillère au Pôle emploi, en CDD. Un début.

 

A ses côtés, son compagnon, Marcel, arpente les allées du salon à la recherche, lui aussi, d’un poste de fonctionnaire, notamment pour la sécurité de l’emploi. Un élément qui, selon les organisateurs, motivent de plus en plus leurs visiteurs à envisager de faire carrière dans le service public davantage que pour ses valeurs. Comme Jean-Michel qui, après une expérience de dix ans comme comptable dans le privé, est résolu aujourd’hui à pratiquer son métier en mairie. Ou comme Soraya, dont les trente ans de carrière dans diverses entreprises (dont dix années d‘intérim) ont fini de la convaincre de tenter de devenir assistante polyvalente dans le public.

 

Source 20minutes.fr 22/03/2012

Publié dans Actualités

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